22 mars 2025 « Pères, devenez justes : laissez Dieu changer votre cœur de pierre »

5 novembre 2025

Le thème, inspiré d’Ézéchiel 36, 26, appelait les hommes à une conversion profonde :
« Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre chair le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair. »

Ce verset a été décliné tout au long de la journée dans les enseignements et les temps de prière, avec un appel à la justice intérieure, à la miséricorde, et à l’écoute de la vocation paternelle.
Monseigneur Tois a accueilli les pèlerins dans ND ré-ouverte.

Le sermon a décliné le thème de la « justice intérieure » : la justice n’est pas d’abord une conformité extérieure à une règle, mais une disposition intérieure à aimer selon la vérité. Elle commence par un regard lucide sur soi-même : reconnaître ses duretés, ses replis, ses peurs. L’homme juste est celui qui se laisse ajuster à Dieu, dans la prière, l’humilité et la vérité.

Année C – Solennité de saint Joseph

22 mars 2025

Cathédrale Notre-Dame de Paris

Marche de saint-Joseph

2 S 7, 4-5a.12-14a.16

Ps  88, 2-3, 4-5, 27.29

Rm 4, 13.16-18.22

Mt 1, 16.18-21.24a

1 – Chers amis, venus de toute l’Ile-de-France, levés parfois très tôt, vous voici à Notre-Dame, qui nous accueille donc ce matin comme basilique métropolitaine, puisque nous sommes réunis des diocèses de toute la Province ecclésiastique de Paris. Cathédrale du diocèse de Paris, Notre-Dame accueille régulièrement le peuple de Dieu qui est dans toute l’Ilde-de-France. C’est le cas ce matin, ce sera le cas le 5 juin, lorsque de nombreux prêtres de la Province convergeront vers ici.

Cet édifice s’est trouvé extrêmement fragilisé par l’incendie du 15 avril 2019. Pendant des mois, sa vulnérabilité pouvait provoquer doute, découragement et désespoir, ou au contraire foi et espérance. Mais il est devenu signe. Oui, cette cathédrale vous accueille comme un signe de ce qu’est la vie humaine, la nôtre : fragilité et vulnérabilité sans cesse menacées par le mal et la mort, mais pourtant fortifiées par Dieu dans l’espérance d’un affermissement, sur le chemin de la sainteté, sur le chemin de la vie.

C’est le sens de la vie humaine, de passer de la mort à la vie grâce au Christ ressuscité.

C’est le sens profond de la conversion du Carême, à laquelle tous, nous sommes appelés.

2 – Venus ici pour démarrer votre marche, vous êtes venus vers Marie, celle qui accueille la Parole de Dieu. Et vous vous placez sous la protection de saint Joseph. C’est à lui, la prière d’ouverture prononcée tout à l’heure l’a rappelé, que Dieu a confié la garde des mystères du salut. Et c’est lui qui veille sur l’Eglise, chargée de conduire ces mystères à leur achèvement.

Ces mystères figuraient en creux de la promesse faite à Abraham, que saint Paul rappelle dans l’épître que nous avons entendue : une terre et une descendance. La terre, terre promise, figure les cieux nouveaux et la terre nouvelle dans lesquels l’homme vivra complètement libre, libéré du mal, de la souffrance, de la mort. La descendance, c’est l’ensemble de ceux qui se rattachent à la foi d’Abraham, l’Eglise, dans laquelle toute femme, tout homme est convié par Jésus qui est mort pour elle, pour lui, personnellement.

En se voyant confier Jésus enfant, et sa sainte mère, saint Joseph s’est vu confier la garde des mystères d’un Dieu qui réalisait son plan de salut : proposer à chacun d’être sauvé.

En vous voyant confier une épouse, des enfants, vous êtes invités à veiller, pères de ces églises domestiques que sont les familles, à l’achèvement des mystères du salut. Qu’est-ce-que cela veut dire ? Cela veut dire que vous êtes chargés d’aider les vôtres à devenir héritiers de la promesse dont je parlais tout de suite, héritiers par la foi. Celle que vous vivez et qu’en la vivant vous transmettez.

Marie et Joseph sont pour vous des modèles. A leur prière vous contribuerez à ce que les mystères du salut soient menés par l’Eglise à leur achèvement.

3 – Saint Joseph est souvent appelé le juste. C’est à son aïeul Abraham, aïeul selon la généalogie proposée par saint Matthieu, qu’il fut accordé d’être juste, nous dit saint Paul. C’est quoi être juste ? C’est vivre la justice par laquelle la promesse est accomplie. C’est à dire que pour bénéficier de la promesse, il faut être juste. Et comment est-on juste ? Par la foi. Comme Abraham, Joseph est juste et cette justice, par la foi, le rend bénéficiaire de la promesse. Bénéficiaire de l’amour dont Dieu se souvient à jamais, lui qui, pour parler comme la Vierge Marie, « se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères en faveur d’Abraham et de sa race à jamais ».

Descendants d’Abraham, vous êtes -nous sommes- bénéficiaires de la promesse du salut, nous sommes comptés par Dieu, avec toute l’humanité, au nombre de ceux à qui la vie sainte, est proposée. La vie sans mal, sans souffrance, et sans mort. Et notre réponse, notre engagement, est de fortifier notre foi, qui produit en nous et une amitié avec le Christ, et un déploiement de la générosité de son Coeur envers tous, par notre médiation. 

4 – La générosité de son Coeur. La générosité de votre cœur éclairé et fortifié par la foi. Ce sera pour certains le sens de vos réflexions en atelier aujourd’hui. Et tous, vous convergerez vers ce Coeur sacré qui a tant aimé le monde, vers ce Coeur auquel vous serez invités à vous consacrer. Que déjà la tendresse de ce Coeur sacré vous attire, et vous invite à répondre à l’amour que Dieu vous porte, chacun de vous. Amen.

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